Alimentation durable et sans stress – épisode 2

par Céline (admin)
mahel coaching culinaire

Une fois n’est pas coutume, voici un format un peu différent qui j’espère vous plaira.


J’ai eu le plaisir d’être interviewée par Mélanie Landais de Mahel coaching culinaire. En tant que coach, Mélanie accompagne les parents pressés désireux de se remettre en cuisine au quotidien, pour les rendre autonomes et maitres de leur soirée ! Ça vous parle ?

Avant d’être à son compte, Mélanie était ma collègue de bureau. Entre deux projets, elle me parlait cuisine et je lui parlais permaculture, et ça allait on s’entendait bien ! D’une relation de travail nous avons évolué vers une relation d’amitié qui se poursuit.

Du coup, nous avons décidé de collaborer pour vous offrir une série de vidéos sur le thème suivant :

Comment se remettre à cuisiner sainement et durablement en s’aidant des principes de la permaculture

Je m’appelle Mélanie et je suis une ancienne ingénieure agroalimentaire mais aussi fille de restaurateurs. Mes parents m’ont transmis le goût des bonnes choses et de la convivialité, ainsi que la passion pour l’aliment et la cuisine.
Après 10 ans passés dans l’industrie, et à l’arrivée de notre premier enfant, j’ai pris conscience des enjeux de santé, environnementaux et sociétaux liés à notre mode d’alimentation.
Alors, forte de mon expérience dans l’alimentation, j’ai passé un CAP Cuisine et j’ai décidé de donner du sens à mon travail : j’accompagne, en France et à l’étranger, des couples de parents pressés souhaitant se remettre en cuisine durablement pour retrouver la maîtrise de leur quotidien et transmettre des valeurs à leurs enfants.

Mélanie Landais de Mahel Coaching Culinaire

La permaculture est vraiment une philosophie de vie qui entre dans la notre bien souvent par le jardin. Cependant, elle s’applique dans pratiquement tous les domaines qui constituent notre existence et notamment l’alimentation, alors bon visionnage.


Pour découvrir les autres épisodes :

Épisode 1 : Les éthiques et les principes Observer et interagir et Capter et stocker l’énergie
Épisode 2 : Les principes Obtenir une production et Rechercher l’autorégulation et accepter les rétroactions
Épisode 3 : Les principes Utiliser et valoriser les énergies et les services renouvelables et Ne produire aucun déchet
Épisode 4 : Les principes Concevoir des grandes structures aux détails et Intégrer au lieu de séparer
Épisode 5 : Les principes Utiliser des solutions petites et lentes et Valoriser et utiliser la diversité
Épisode 6 : Les principes Utiliser les bordures et valoriser la marge et Répondre au changement de façon créative


Épisode 2

Obtenir une production
Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction

Quand la cuisine rencontre la permaculture

Mélanie Landais de Mahel coaching culinaire : Bonjour c’est Mélanie de MAHEL. Alors aujourd’hui, je retrouve Céline Marotte qui est blogueuse et qui gère le blog Patrimoine Permaculture etc, Bonjour Céline !

Céline Marotte de Patrimoine Permaculture etc : Bonjour Mélanie, bonjour à tous !

Mélanie : On retrouve Céline aujourd’hui parce qu’elle va nous partager deux autres principes permaculturels. Pour rappel, on est au deuxième épisode de la mini-série qui concerne la manière dont la permaculture peut t’aider à appréhender le changement dans ta cuisine pour pouvoir reprendre le contrôle.

Aujourd’hui, Céline, quels sont les deux prochains principes, les 3 et 4 ?

Céline : Le troisième principe c’est obtenir une production que l’on va développer un petite peu et le quatrième principe n’est pas forcément le plus simple à appréhender : c’est appliqué l’autorégulation et accepter la rétroaction. C’est long mais pour quelque chose qui est finalement assez simple comme on le verra.

Mélanie : D’accord, et bien on t’écoute pour le troisième principe

Le troisième principe : Obtenir une production

Céline :  Alors obtenir une production, c’est un principe qui n’arrive pas tout de suite parce que, comme je me rappelle, le premier principe c’est l’observation. Il faut quand même prendre le temps d’observer l’écosystème dans lequel on vit pour voir ce qui va, ce qui ne va pas mais assez vite derrière, quand même, il faut passer à la phase concrète qui est obtenir une production. Parce qu’en fait dans le jardin, les fondateurs de la permaculture considèrent qu’on ne peut pas travailler le ventre vide donc quoi qu’il arrive il faut commencer à produire même un petit peu, de façon imparfaite. Ce n’est pas forcément ce qu’on imagine mais il est important, dans le cas du jardin, de pouvoir manger tout simplement. Il ne faut pas oublier qu’une des premières éthiques de la permaculture c’est prendre soin de l’humain. C’est vrai que si on ne prend pas soin de nous en premier, on ne pourra pas prendre soin de la planète après. Donc c’est vraiment quelque chose d’important : on prend déjà soin de nous pour être en forme, pour après prendre soin des autres et prendre soin de la planète.

Donc ce troisième principe : obtenir une production, c’est passer à la phase concrète. Comment cela peut-il se traduire dans ton projet d’une reprise d’une alimentation durable, saine et sans stress ? C’est peut-être créer un premier repas comme vous l’imaginez. Vous allez peut-être mettre 2 h pour le faire mais c’est pour ressentir tout ce que cela vous procure comme bienfaits, que cela soit de la joie d’avoir réussi, que cela soit du partage, etc … Passer à cette phase concrète et ressentir ce dont on a besoin et donner envie de faire d’autres petits pas vers votre objectif. Voilà comment je peux résumer Obtenir une production, c’est du moins comme ça que je l’interprète.

Mélanie : Effectivement, quand on veut changer les choses en cuisine, souvent les gens se disent : bah tiens je vais aller prendre des cours dans un atelier de cuisine. Le problème des ateliers de cuisine, c’est que voilà c’est deux heures de temps. C’est une après-midi et puis ils vont te donner deux/trois recettes avec lesquelles tu repars. Peut-être que ça va être sur une thématique de : Tiens comment je reprends ma cuisine justement mais le problème c’est qu’en fait en deux heures ce n’est pas possible de changer. Les gens reviennent avec plein de choses. Ils se disent « bah voilà j’ai plein plein plein plein d’outils et j’y vais et puis je me mets tout de suite et puis je veux que tout soit parfait. Je veux avoir planifié mes repas. Je fais mes 7 repas de manière parfaite et super bonne, etc … »En fait, ils font ça les trois premiers jours et puis le quatrième jour, c’est fini. Ce qui fait que ce n’est pas encourageant et ce que je recommande effectivement pour reprendre un peu ce principe c’est de ne pas se lancer dans un truc de fou mais toujours d’y aller petit à petit et d’apprécier juste ce que vous venez de faire. Généralement les gens partent de zéro, ils ne cuisinent pas du tout ou presque donc quand ils arrivent à faire un repas plutôt que de vous dire : 

« voilà j’ai fait qu‘un repas dans la semaine, bah non j’ai fait un super repas »

Apprenez à apprécier cette petite victoire et chaque petite victoire vous permettra d’arriver jusqu’à votre objectif. C’est une super bonne illustration, c’est un super bon conseil permaculturel.

Céline : Passez à la phase concrète même si imparfaite mais passez à la phase concrète ! Passez à l’action.

Mélanie : Je rajouterai même que le fait de passer à l’action c’est hyper motivant, hyper gratifiant donc c’est aussi ça qui va vous donner, comment dire, c’est un peu la motivation qui va vous faire passer au deuxième repas puis au troisième etc ….

Le quatrième principe de la permaculture : Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction

Céline : Voilà pour le troisième principe, pour le quatrième maintenant c’est  appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction.

Bon j’avoue que pour moi c’est un principe qui a été un petit peu compliqué à appréhender. J’en avais une bonne idée mais je n’arrivais pas à l’expliquer correctement et facilement. En fait, ce principe est vraiment le principe de l’essai-erreur.

Churchill disait :

Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.

Donc ce principe c’est vraiment d’essayer. Ça convient ? Super. Ça ne convient pas, on ressaie autre chose, on revient en arrière. Il n’y a pas forcément d’échecs mais comme c’est un nouveau système, on est bien obligé d’essayer des choses pour savoir si c’est nous convient aussi ou pas.

Pour moi, par exemple, je sais que dans l’alimentation, planifier c’est quelque chose de super important. Par contre je ne suis pas du tout câblée comme ça. J’étais plutôt à aller à faire mes courses et puis acheter ce dont j’avais envie et finalement ensuite se débrouiller avec ce que j’avais ramené. J’ai compris maintenant que la planification était super importante. Par contre me mettre tous les dimanches soirs pour réfléchir à ma semaine, ça devenait une contrainte. J’y allais à reculons. Je n’avais pas d’idées, etc … du coup j’ai changé, j’ai fait autrement. Maintenant, j’attends d’avoir l’inspiration alors que cela soit le jeudi, le vendredi, n’importe quel jour. D’un seul coup, j’ai plein d’idées alors je me pose et je note tout et parfois je peux remplir jusqu’à 2 semaines. Voilà j’attends que ça vienne, bon si ça ne vient pas je me force un peu, mais quand cela vient ça me prend 5 minutes. Chez certaines personnes cela va être quelque chose de plus cadrée, moi c’est plutôt j’attends l’inspiration. En fait ce que je veux dire c’est que, finalement, le chemin sera complètement différent d’une personne à une autre.

Il faut juste garder en tête l’objectif vers quoi on veut aller et après essayer plein de chemins différents, certains vous conviendront et d’autres pas. Essayer, ne pas avoir peur de dire, non là ça ne va pas du tout, ce n’est pas grave. Ça ne vous convient à vous, même si sur le site internet « truc » c’est la super méthode, cela ne vous va pas. Vous allez trouver votre propre méthode. Il ne faut juste pas perdre l’objectif de vue. C’est comme ça que je traduis ce principe qui est assez puissant parce que c’est s’autoriser, et on n’a pas forcément l’habitude dans notre société, c’est s’autoriser à échouer. C’est un bien grand mot en tout cas à essayer des choses et à ne pas forcément les retenir. Ce n’est pas pour ça que l’on n’arrivera pas à l’objectif.

Mélanie : Oui tout à fait ! Il faut essayer et puis surtout, il ne faut pas avoir peur d’essayer, avoir peur de l’échec. Finalement un échec ça n’existe pas.

On n’arrive pas à faire des choses si on n’échoue pas.

Je n’ai pas appris à marcher sans tomber. Je pense que je suis tombée plusieurs fois ! Et si je prends l’exemple de mes accompagnements, je propose des outils assez basiques mais que l’on va adapter au fur et à mesure avec les clients. J’ai des clients qui ont essayé de planifier sur une semaine, ils n’y sont pas arrivés. Du coup, on a revu le truc. Et on s’est dit qu’il faudrait planifier sur trois jours. Sur trois jours, ça n’allait pas. Ils étaient tellement sous l’eau que sur trois jours c’était trop difficile. Et on sait dit que le plus simple c’était de ne pas planifier. Dans la semaine, on décide de cuisiner trois fois mais on ne se fixe pas les jours sur lesquels je vais cuisiner. Je sais juste que je vais faire trois plats donc je fais mes courses en fonction de ces trois plats. Quand je rentre tard le soir, je ne cuisine pas forcément mais quand je rentre plus tôt, je sais que j’ai le créneau pour cuisiner et que j’ai tous les ingrédients qu’il faut et il y a plus qu’à. En fait c’était vraiment plus adapté à leur rythme de vie. C’est pour ça qu’il ne faut pas se mettre la pression sur tout ce que l’on voit : le batch cooking, la planification à la semaine où je ne sais quoi. Il faut vraiment que ça reste un plaisir. Si ça devient une contrainte, ça ne marchera pas.

Je rebondis aussi sur ce que tu dis. Il y a des gens qui ne se lancent pas dans la cuisine parce que ça leur fait peur. Déjà parce qu’ils n’aiment pas et en plus c’est une corvée. Souvent, on se rend compte que c’est parce qu’ils ont peur de rater. C’est de la denrée alimentaire : « Si je rate ça ne va pas être bon, etc … ». Déjà première chose, enfin mon premier conseil c’est de vous dire que vous ne pouvez pas rater. En fait, à la base vous mettez les ingrédients qui sont bons dedans, y’a pas de raison que ce ne soit pas bon. Et puis si vous trouvez que c’est raté bah ce n’est pas grave en fait. Déjà vous avez réussi à mettre à cuire votre viande, à mettre des épices etc …La prochaine fois vous referez pareil, vous mettrez moins d’épices, plus d’épices, vous rajouterez un autre ingrédient mais en tout cas c’est en essayant et en échouant si je puis dire que vous allez arriver à progresser donc surtout, il ne faut pas avoir peur de ça et ça fait partie de la nature.

Vous échouerez, si vous n’essayez pas de faire.

Céline : Exactement c’est ça ! C’est une phase d’apprentissage

Mélanie : C’est exactement ça, c’est une phase d’apprentissage. Et c’est sûr que là on n’arrivera jamais à rien si on n’ose pas faire des choses. Donc si vous avez un objectif en tête et bien allez-y : Essayez, faites, amusez-vous ! Si ça ne marche pas ce n’est pas grave, on en rigole et ça sera pour la prochaine fois.

Céline : Oui dans quelques années on en rigolera !

Voilà les deux principes que l’on a détaillés aujourd’hui :

Obtenir une production et appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction, le principe de l’essai-erreur.

Mélanie : Super merci beaucoup Céline, à bientôt

Céline : Merci aussi et à bientôt, ciao !

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