Il était une fois Bertrand, angevin, que la carrière professionnelle emmène en Asie. Il y habite actuellement depuis plus de 25 ans. En 2012, à la recherche d’une maison, il eut un coup de foudre pour ce château de la Galoisière, à taille humaine, transpercé de lumière qui fait vivre l’extérieur depuis l’intérieur. A l’abri des regards, dans un parc de 12 hectares, ils, Bertrand et Jay, ont su redonner vie aux lieux en mélangeant judicieusement le confort du XXIème tout en respectant l’âme de cette bâtisse du XVIIIème siècle.
Ce domaine situé à Jarzé dans le département du Maine-et-Loire (49) est privé, à 20 min d’Angers et 1h15 de Nantes. J’ai eu la chance de faire la connaissance de Bertrand Guichoux pour la rédaction de l’article le châtelain du XXIème siècle auquel il avait accepté de participer. Réservée donc à la famille et aux amis, cette maison n’en est pas moins un lieu de vie où se déroulent des concerts, des mariages, des événements particuliers, des shooting , etc …Bertrand et son compagnon sont les 5èmes propriétaires du château. Remontons alors un peu le temps pour comprendre l’histoire des lieux.
Pour une lecture facilitée
L’histoire du château de la Galoisière
Ce château de la fin du XVIII siècle est une reconstitution d’un château du XVème (aujourd’hui la chapelle est le seul témoin qui reste de cette période du XV siècle). Le château appartenait à la famille Blouin du Bouchet, une famille connue en Anjou dont des membres se sont illustrés durant la guerre de Vendée, mais aussi un membre qui a été écuyer du roi Louis XVI. Au tout début du XVème, le Château est passé entre les mains de la famille de Jeux puis dans les années 60, les 850 hectares ont été vendus aux 5 fermiers et le château vendu plus tard dans les années 70, puis une nouvelle fois dans les années 90. Nous sommes le 5eme propriétaire depuis avril 2013.
Bertrand Guichoux
Il me fît aussi la confidence qu’un souterrain pourrait relier les anciennes douves à celles du château de Jarzé situé à environ 3 km. Ce dernier a été reconstruit, sur les bases de la forteresse élevée sous Foulque Nerra, par Jean Bourré, ministre de Louis XI au XVème.
Il n’a pas encore eu le temps d’étudier les archives du domaine qui livreront encore certainement quelques secrets comme on les aime.
Les intérieurs du château
A leur arrivée, le château était sain. Il était juste nécessaire , comme dans toute maison nouvellement acquise , de la mettre à leur goût avec un soupçon de modernité pour l’électricité et la plomberie. De plus, quand on achète ce genre de bâtisse, il y a un nombre certain de pièces à aménager. Ici ce n’est pas moins de 3 niveaux de 300m2 chacun dont 2 sont occupés. Il faut alors quelques meubles pour rendre convivial les lieux. Qu’à ne cela tienne, Bertrand aime beaucoup les enchères dans lesquelles ils dénichent des pépites respectant l’histoire du château tout en y accordant du mobilier moderne. Et c’est donc avec beaucoup de goût et de raffinement que les 600m2 ont finalement tronqué leur décoration des années 70 pour un renouveau sobre et moderne. Jugez par vous-même.
Les parc et jardins
Quant au parc, il fait 12 hectares, de quoi avoir le temps de s’y promener, de flâner, de pratiquer quelques activités sportives (tennis, natation, course à pied), de méditer …Nous pouvons également découvrir une nature colorée et empreinte d’une dimension druidique par endroit …
La chapelle de la Galoisière
La chapelle du XV ème siècle est l’un des témoins de l’ancien château. Encore très richement meublée et consacrée, Bertrand et Jay en ont rénové la toiture. Cependant, très peu de cérémonies religieuses ont lieu dans cet édifice, les prêtres préférant rassembler les fidèles dans les paroisses environnantes.
Certains arbres multicentenaires également attestent de l’ancienneté du site, comme des cèdres du Liban. Malheureusement le référentiel temps n’est pas le même pour eux que pour nous. Le réchauffement climatique et les 2 dernières canicules ont affaibli ces grands arbres et les propriétaires craignent pour leur avenir.
Ainsi, comme pour conjurer le sort, ils ont planté près d’une centaine d’arbres selon l’horoscope celtique …
Les particularités nature du château
L’horoscope celtique
En revenant sur les terres de son enfance, Bertrand a aussi renoué avec d’anciens camarades d’école et notamment Jean-Pierre Dittiere, un rosiériste célèbre dans la région, qui a notamment créé une rose pour le château. Ce dernier est également le créateur du parc de 4 hectares, les chemins de rose et du concept de l’horoscope végétal qui s’appuie sur l’horoscope Celtique vieux de plus de 7000 ans.
En deux mots, cet horoscope s’appuie sur l’observation de la nature et prend ses appuis sur 4 arbres cardinaux et 18 arbres référents répartis sur différentes périodes de l’année. Ainsi, vous pourrez découvrir votre arbre de naissance, votre protecteur qui influence votre tempérament et vous trace les grandes lignes directrices de votre existence.
Pour en savoir plus sur votre arbre protecteur.
Désormais, les arbres prennent leur place et grandissent. Le projet suivant serait de les mettre en valeur à travers une proposition de chemin de découvertes expliquant la signification de chacun d’eux.
La rose Château de la Galoisière
Cette rose, création de Jean-Pierre Dittiere, est une rose arbustive qui remplit de grands espaces. Remontante, elle peut atteindre une hauteur de 1 à 1,20 m avec une allure de rose ancienne. Elle fleurit de mai aux gelées.
Les autres composantes du parc
Un ancien jardin à la française
Devant la maison, des parterres géométriques rappellent un ancien jardin à la française fait de buis. Il y avait semble t-il également en grand bassin depuis recouvert. Les buis, ayant été en bonne partie victimes de la pyrale, ont été remplacés peu à peu par des chemins de fleurs selon les lignes originelles. Ces parterres sont également agrémentés de saules crevettes (j’adore … le nom) qui accompagnent les traditionnels ifs pour une mise en relief de l’ensemble.
Globalement, Bertrand et Jay ont souhaité redonner de la couleur au domaine en apportant de la diversité jusque dans les nuances de vert, faisant varier le paysage au gré des saisons.
Le potager
Le château possède également son potager et son verger. Néanmoins, les propriétaires n’étant pas là à l’année et le jardinier en place ayant déjà de quoi s’occuper sur le parc, le potager n’a pas encore retrouvé sa gloire d’antan. Sa serre, quant à elle, découverte de façon fortuite au milieu de la végétation, s’est trouvée une deuxième vie en abritant le temps d’une soirée les convives du château.
Pour finir
Même s’ils ne sont là que quelques mois dans l’année, les propriétaires ont su s’inscrire dans le paysage angevin. Ils entretiennent d’excellentes relations avec leurs voisins dont les histoires personnelles se mêlent à celle du château. Une des maisons d’entrée abrite d’ailleurs l’ancienne femme de ménage des anciens propriétaires. Plutôt habitués à la vie dense et trépidante des grandes villes, Bertrand et Jay aiment venir se ressourcer dans ce domaine de la Galoisière.
Vivre cette nature c’est formidable, nous l’apprécions loin du tumulte des mégalopoles dans lesquels nous vivons.
2 commentaires
Très bel article. Les photos qui accompagnent l’article donnent effectivement envie de flaner et appellent l’esprit à s’évader. J’adore cette chapelle!
Merci ! la plupart des photos ont été prises par Bertrand Guichoux, le propriétaire des lieux !
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