Dans beaucoup de secteurs d’activités, il existe un certain nombre de labels et autres certifications. Le monde du tourisme n’échappe pas à la règle. Dans cette grande famille, une branche cadette ne demande qu’à prendre de l’ampleur, celle des écolabels qui distinguent le tourisme durable à travers de nombreux critères. Certains sont valables pour toute l’industrie touristique et d’autres plus spécifiquement aux gîtes et chambres d’hôtes. Dans cet article, je vais me pencher plus spécifiquement sur 5 d’entre eux valables pour les hébergeurs touristiques.
Pour une lecture facilitée
Dans le monde incroyable des labels et autres normes
Effrayer les nouveaux avant même de commencer
Je suis issue de l’industrie de la pharmacie où la qualité, en termes de sécurité sanitaire est primordiale. Quand j’accueille les nouveaux arrivants, nous passons, bien évidemment en revue l’histoire de l’entreprise ce que l’on fait, toutes les règles de sécurité à adopter, et … le système de la qualité et là généralement je perds mon auditoire !
En effet, selon le type de produits que l’on fabrique, à quel stade de la maladie du patient qu’il est destiné, selon le pays de destination … Bref je suis bien contente qu’il y ait un service qualité dédié pour nous délier tout cela (même si pour être tout à fait honnête des fois (souvent mais ça c’est mon caractère) je peste car j’ai l’impression d’être ficelée et d’avoir assez peu de liberté de mouvement (surtout si on rajoute à cela toutes les normes de sécurité et d’environnement 😉 !).
Finalement une opportunité pour se dépasser
Cependant ce que j’ai appris pendant mes 15 ans d’expérience, c’est que, finalement, on peut être très créatif face à un problème ou des contraintes (tiens ça ne serait un principe permaculturel 🧐). Cette exigence permet de s’élever et d’aller chercher plus loin que des solutions de facilité ne nous auraient pas fait découvrir (même si les solutions à un problème complexe peuvent être très simples aussi, ce sont souvent les meilleures, d’ailleurs, pas sûre d’être clair là !)
Dans le monde du tourisme durable
Comme je vous l’ai déjà précisé, je vais vous présenter 5 écolabels, plus spécifiquement destinés aux hébergeurs touristiques. Il en existe pour les offices de tourisme, pour les voyagistes, pour les activités, etc. … En tout cas, ils sont tous tournées vers le tourisme durable quelque soient leurs spécificités.
Vous êtes prêts, allez c’est parti pour ce petit tour d’horizon.
L’écolabel européen, un label européen
Ce label et plus précisément cette certification existe depuis 1992 et a concerné les produits des lave-vaisselles et des lave-linges. Il s’est ensuite étoffé au fur et à mesure des années pour concerner finalement les hébergeurs touristiques à partir de 2003. Il a été initié par la Commission Européenne et il est donc valable, sous les mêmes exigences, dans tous les pays européens. Il est délivré par l’AFNOR CERTIFICATION, le seul organisme habilité. Valable 2 ans, il est néanmoins revu tous les ans en interne pour en garantir le bon suivi. Il se concentre sur la politique générale environnementale de l’hébergeur et sur les réductions des énergies, eau et déchets.
La clé verte ou Green Key, un label international
Ce label a été créé au Danemark en 1994. D’envergure internationale, le révérenciel de ce label est très large et se spécifie selon les pays en fonction notamment des politiques sociales et environnementales déjà en vigueur. En France, il existe depuis 1998 et est supporté par l’association Teragir. Une fois par an, toutes les candidatures sont examinées et validées par un jury composé d’experts du tourisme et de l’environnement. Ce label est valable 3 ans avec un réexamen tous les ans. Il prend en compte les caractères écologiques et socio-économiques. Avec ses 714 établissements labellisés (des gîtes aux villages de vacances en passant par les restaurants et par son ancienneté, cela fait de lui le premier label tourisme durable en France.
Le green Globe Certified, un autre label international peu répandu en France
Cette certification date de 1993 et concerne toute l’industrie touristique (spa, zoo, hébergements, centre de loisirs, etc. …). Les critères de Green Globe sont reconnus par le conseil mondial du tourisme durable (GSTC). Les 3 volets du développement durable représenté sont 1) – économique et social, 2)-culturel 3)-environnemental. Il est assez peu répandu en France. Il est délivré par un organisme privé de conseils habilité par le Green Globe. Il est, lui aussi valable 3 ans avec un réexamen tous les ans.
L’écogite, qualification écologique des Gîtes de France
L’écogite est une qualification (juridiquement parlant) ne concernant que les gîtes et chambres d’hôtes préalablement labélisés Gîte de France. Créé en 2005, il se base pour beaucoup sur l’intégration de l’habitat dans son environnement, que cela soit via l’écoconstruction ou les fournitures en produits locaux. La sensibilisation des questions écologiques à la clientèle fait également partie intégrante de la démarche (comme dans tous les autres labels d’ailleurs). Cette qualification est revue tous les 5 ans par l’association Gîtes de France, eux-mêmes.
Le gîte panda, label national dans les parcs nationaux
Le label gîte panda est ancien. Il date de 1993 et il résulte de l’association des gîtes de France, de WWF et des parcs naturels qu’ils soient nationaux, régionaux ou départementaux. Les critères d’évaluation se basent sur la protection de la nature, l’écohabitat, l’éco-citoyenneté et la sensibilisation de la clientèle à la protection de l’environnement. Le label est délivré pour 5 ans en interne.
Alors en route vers le tourisme durable ?
Quelque soit le label que vous choisissez, c’est une manière d’entreprendre une démarche structurée, un par où commencer tant les sujets sont vastes et variés. Alors oui ce n’est pas un long fleuve tranquille et ça peut même pour faire sortir de votre zone de confort, jusqu’à vous demander mais à quoi ça sert ?
Entreprendre de se faire labelliser apporte une cohérence dans le processus et qui dit cohérence dit un message plus engagé, engageant et clair pour la clientèle. On peut effectivement trouver que certains labels vont très loin sur certains sujets et pas assez sur d’autres mais qui vous dit que vous ne pouvez pas en faire plus en fonction de vos propres valeurs et affinités.
Alors le tourisme durable vous ouvre ses portes, vous entrez ou vous attendez que d’autres le fassent avant vous ?
En résumé
Echangeons …
Que pensez-vous des écolabels ? Est-ce que certains vous parlent plus que d’autres ? Est ce que vous trouvez cela utile ou au contraire chronophage et couteux ?
Dites-moi tout en commentaires
2 commentaires
Bonjour
Merci pour cet article fouillé sérieux et argumenté. J’imagine que l’affiliation à ces différents labels à un coût. Quel est il ?
Merci
bonjour et Merci,
oui il a un coût et il est variable. Dans les cas de labels type 1 (écolabel européen et greenglobe par exemple, c’est – à-dire certifié par un organisme extérieur), les coûts sont plus élevés et dépendent du nombre de chambres ou gîtes. Pour l’écolabel européen cela peut aller de 500€ à 3000€, pour la clef verte on est plutôt en dessous de 1000€ au max). Ces derniers offrent des plafonds différents pour des subventions par exemple mais là je ne saurais pas le préciser dépendant de tellement de variables